Historique

Historique

Petite histoire du club blaisois

D’après le texte de Christian Lorin

« Depuis le premier janvier, il y a trente-six ans que notre association est devenue autonome ;
mais ce n’était pas le début de l’aventure…

C’est, une dizaine d’années auparavant, de la rencontre d’un professeur de lettres du lycée Augustin Thierry, Armand Labastie - tombé tout petit dans le CAF - son père l’a inscrit je crois quand il avait 4 ou 5 ans -, la rencontre donc d’Armand et d’un groupe de jeunes, fréquentant la MJC située place Saint Honoré en centre ville, qui allait être la vraie naissance du club de Blois - un leader de ce groupe était Jacques Voinchet, et c’est ensemble qu’ils ont pratiqué l’escalade d’abord à Fontainebleau puis sur d’autre sites comme la Dube, la Guignoterie à Angles sur Anglin, Saulges, Surgy, Beauvoir…

Tout naturellement, cela les a mené en montagne l’été d’abord du coté de Chamonix puis, la météo dans le massif du Mont Blanc en ces temps là, tout comme aujourd’hui d’ailleurs, n’étant pas toujours très favorable, ils sont allés découvrir un massif un peu plus au sud au temps plus clément, l’Oisans. Ce massif deviendra pendant de nombreuses années le « Paradis » des grimpeurs blésois, d’autant que certains de ces jeunes (6 je crois) faisaient
l’acquisition au Chazelet face à la Meije d’un chalet - à restaurer et à aménager - qui sera le rendez-vous et le passage quasi obligé de beaucoup des jeunes membres de cette équipe de grimpeurs.

On ne parle pas encore du Club Alpin mais 1968 passant par là, la MJC St Honoré et les animateurs, plutôt favorables aux « Evènements », vont être remerciés par la Municipalité de la Ville, indisposée par leurs prises de position. N’étant plus assurés pour leur activité - un peu à risques ! -, ils vont se laisser convaincre par Armand d’adhérer à un groupe nettement plus alpin, le Club du même nom, cela malgré les réticences qu’ils avaient pour cette association à la réputation encore marquée d’élitiste et de bourgeoise, ce qui, reconnaissons-le, en ces temps troublés, n’était pas facile à porter. Cependant, cette réputation était déjà anachronique comme ils pourront le constater en s’inscrivant à la Section du Club Alpin de l’Orléanais, présidée alors par Guy Richard, membre du GHM.

Rapidement, l’effectif de 32 adhérents blésois deviendra suffisant pour créer une Sous-section du Loir et Cher comme les statuts de l’association alors le permettaient et en 1971 le premier Président tout naturellement était Jacques Voinchet. Il le restera 3 ans pour être ensuite pendant de nombreuses années vice-président, laissant sa place première en 1974 à Alain Séverin. C’est donc Alain le 1er Janvier 1975 qui présidait la transformation de la sous-section en Section du Loir et Cher. Nous devenions ainsi (avec celle de Bourges) les 71ème et 72ème section de ce grand club qui venait de fêter son centenaire en 1974.

L’activité escalade du groupe était intense et par exemple en 1971, on dénombrait 50 sorties représentant environ 400 journées de participation en école d’escalade dont 85 journées de monitorat. Ces sorties se déroulaient à Fontainebleau, à Angles ou au Viaduc de la Chaussée Saint-Victor sur lequel étaient progressivement équipées une bonne vingtaine de voies de difficulté variée (AD à ED comme l’on cotait alors). Quatre randonnées dans le département complétait la préparation physique des grimpeurs et une vingtaine d’entre eux se retrouvèrent en camp d’été à la Bérarde ou dans le massif du Mont Blanc pour réaliser de nombreuses courses.

La vie de ce petit groupe de copains et …. Copines était active et ils aimaient se retrouver chaque semaine, le jeudi à 19 heures, pour préparer les sorties du week-end. Ces rencontres se déroulaient au 49 rue d’Auvergne chez la famille Renou qui de plus stockait le matériel dans son garage. En 1973, ce rendez-vous hebdomadaire sera transféré au 2 rue Christophe Colomb qui deviendra notre local pendant vingt ans.

Les effectifs de la section grimpèrent assez rapidement pour atteindre la centaine dès 77. Nous serons jusqu’à 182 en 1995 pour nous retrouver ces dernières années autour de 120 adhérents (la concurrence d’autres clubs d’escalade à Blois, Vendôme et Romorantin sans doute). L’effet aussi peut-être d’un certain manque de renouvellement. Si la moyenne d’âge du groupe aujourd’hui n’a pas 36 ans de plus qu’en 1975, elle n’en reste pas moins beaucoup plus élevée, la tranche des 20 - 35 qui constituait alors l’ossature du club est maintenant bien maigre !

Les diverses activités pratiquées par nos adhérents ont aussi évolué :
 

• L’alpinisme d’été, objectif principal de beaucoup dans les années 70-80 est maintenant pratiqué que par une minorité, il est loin le temps des stages ou des camps informels à la Bérarde, à Ailefroide.
   
• La randonnée, elle, reste une activité très active tant par ses sorties dominicales régulières dans notre région que par celles plus lointaines sur plusieurs jours en montagne l’été ou dans d’autres régions de France pendant des WE prolongés.
   
• Le ski en particulier de fond a eu dans les années 80 une période faste avec des séjours d’une semaine en particulier dans le Jura. Faute d’animateur, il dort aujourd’hui d’un profond sommeil.
   
• Reste l’escalade qui depuis trente ans a beaucoup évolué. Pratiquée en 70-80 pendant l’année scolaire dans les écoles de la région, elle avait souvent comme objectif la réalisation de courses en montagne pendant l’été. Si aujourd’hui, certains la pratiquent encore comme cela, elle est devenue dans les années 80-90, un sport à part entière, en salle avec le développement des SAE (structures artificielles d’escalade) et des compétitions, tout en restant encore une activité en extérieur entre autre à la falaise du coteau à la Chaussée Saint-Victor qui a été équipée à partir de 1989.
  
  Je rappellerai en passant :
   
• que sous la présidence de Gaël Rastout, Gaël qui avait succédé en 1990 à Joël Herpin, notre président de 1984 à 1989, nous sommes devenus en 1991, dans le cadre des lois de décentralisation une Association indépendante loi 1901, affiliée à la Fédération des Clubs Alpins Français,
   
• qu’en 1992, cette fois sous la Présidence de Jean-Claude Jouanneau (46 ans de CAF en 2011) à la tête du Club de 1992 à 1997, nous avons quitté le n° 2 de la rue Christophe Colomb pour la Maison des Sports quelques immeubles plus loin rue Alain Gerbault. De là, pour cause d’insécurité croissante, nous sommes repartis avec les autres clubs sportifs en 2001 pour Villejoint. La suite reste à écrire…