Carnet de route
WE Ski de Randonnée au Mont-Dore (ou rendez-vous décalé, truffade et rigolade).
Le 17/01/2021 par BRONSART Philippe
En récupérant Martin et en passant me prendre, Guillaume était dans les temps. Il restait juste à cueillir Aubin à Vineuil, une simple formalité ? Que nenni, car le garçon, qui avait fait la fiesta la veille, était loin d’être debout. Maison bouclée, sonnette HS et nous tambourinant sur le portail pour essayer de réveiller les « marmottes » de la Haute Rue ….
Finalement, après 20 bonnes minutes d’attente, Guillaume opta pour la solution radicale en escaladant le portail. Porte d’entrée ouverte, il ne restait plus qu’à crier dans la maison pour être entendu. Mais toujours pas d’Aubin qui avait décidément le sommeil tenace. C’est finalement maman (Raymonde) qui se pointa pour aller secouer le garçon.
Et nous, à nouveau sur les rails avec 30 mn de retard, le timing en prenait tout de suite un sacré coup…. Sébastien, qui nous attendait à Cour-Cheverny, resta stoïque étant donné que la
même mésaventure lui était arrivé l’hiver dernier…
Enfin reparti pour un voyage qui allait se dérouler sans encombre jusqu’au Mont Dore. Arrivés sur place, mettre les chaines et passer au magasin pour louer le matériel pour Martin
fut presque une formalité. Par chance, il restait un dernière paire de ski qui, par erreur, n’avait pas été louée. Du matériel bas de gamme, mais difficile pour nous de faire la fine bouche….
La voiture garée sur le parking du refuge du Sancy et nous voilà d’attaque sous le soleil pour remonter le Val de Courre jusqu’au col et basculer de l’autre côté.
Quelques péripéties de matériel pour Martin que Sébastien sut parfaitement gérer en « géo trouve-tout » (2 morceaux de scotch entourés autour de ces propres bâtons pour mieux fixer les peaux et finalement option cordelette et sangle fine autour d’un des skis, …) et nous voilà au col. Pas seuls, puisqu’une vingtaine de randonneurs à skis ou en raquettes faisait la pause pique-nique, à l’abri du vent glacial à cette altitude. Pour nous qui avions accumulé un peu de retard, à peine le temps de respirer et nous basculions de l’autre côté dans le cirque de la Fontaine Salée. Une bonne neige, une recherche d’itinéraire, des passages très pittoresques entre les arbres et nous voilà déjà en bas à régler la note « ski de randonnée » : 1h de montée pour 5 à 10 mn de descente, mais que c’était bon...
Il était alors temps de remonter vers le Col de la Cabane : une pente qui se relève de plus en plus, une neige qui se transforme en glace, un soleil qui disparaît à vitesse grand V, un vent qui se renforce singulièrement et une visibilité qui s’affaiblit au fur et à mesure que l’on s’élève. Un bon petit temps auvergnat, quoi... Heureusement, arrivés au sommet, nous retrouvons les pistes, un peu en chantier en cette saison Covid, mais qu’importe, nous pouvons redescendre en toute sécurité, rejoindre la voiture dans un premier temps, puis notre nid douillet situé à la Bourboule.
Juste le temps de nous installer pour passer aux choses sérieuses. Ce n’est pas que l’on avait faim, mais comment dire, …. Heureusement l’apéro se profilait : pâté de Mamie (d’Aubin), un must, saucissons, fromages, andouille, bière du coin à la Myrtille apportée par Guillaume (une spécialité en « circuit court » ayant fait Mont-Dore-Blois en aller-retour), un pétillant nommé « Escapade » offert par Martin (sa production et celle de son père vigneron installé à Cour-Cheverny) bien dans la tonalité de notre virée auvergnate. Et nous voilà au plat de résistance concocté par Guillaume, un plat local bien de saison, la Truffade, mais quelque peu revisité …. En guise de préparation, une cuisson séparée : pomme de terre à la vapeur d’un côté et de l’autre tome fraiche et cantal à 50/50. Et c’est là que ça se gâte, …, 2 fromages qui s’agglomèrent plus vite que l’éclair et plâtre copieusement le fond de la casserole, un mélange filandreux qui ne veut pas quitter la cuillère, des regards dubitatifs, un peu d’affolement …. Mais, comme on avait très faim, cette truffade « Lardeau » (sans lardon) est passée comme une lettre à la poste, même que certains en ont repris...
Après une nuit bien méritée et un petit déjeuner copieux, nous voilà à nouveau à pied d’œuvre, non sans avoir remis les chaînes sous une météo auvergnate classique : pluie, neige, brouillard et vent. Le programme de la 2ème journée en a un peu souffert : tentative pour rejoindre le col situé entre le Puy de Cacadogne et Puy des Crebasses finalement avortée par manque de visibilité et neige qui se transforme en glace. Nouvel essai tout terrain vers le Pan de la Grange pour finalement se résigner à rejoindre les pistes pour une descente tout en douceur dans un brouillard cotonneux...
La météo aura un peu eu raison de nos ambitions mais finalement un weekend très sympa et très formateur sur tout type de neige, le plus souvent pourrie (dixit Sébastien). Une chose est
certaine, on a bien pris l’air sous des rafales à plus de 50 km/h, on a bien bu et bien mangé (finalement) et on a bien profité de notre 1er weekend « couvre-feux ».
16 et 17 janvier 2021
Philippe