Carnet de route
Eté 2020 : Eclatement et conquêtes
Le 15/09/2020 par Philippe Bronsart
En cet été 2020, pour la sortie de groupe, on repassera… Effet du Covid19 ? Allez savoir ?
Pourtant, tout avait bien commencé avec Serge aux manettes. Appliqué comme à son habitude à préparer avec minutie un itinéraire pyrénéen varié fait de nuits en refuge et bivouac, de conquêtes par des voies classiques, de courses d’arêtes, de randonnée glaciaire…
Nous passerons rapidement le cas Eric qui, avec sa petite bande familiale toute acquise (avait-elle le choix ?), avait décidé de faire diversion : on parlait d’alpinisme et d’escalade, il optait pour la randonnée, on envisageait les Pyrénées, il choisissait le Queyras. L’esprit de contradiction qui pointe le bout de son nez ?
Pour les autres, qu’à cela ne tienne, ils s’inscrivaient dans le projet de Serge. Quand je dis les autres, il y avait bien déjà quelques aménagements à prévoir …, je pense à Jef, Yannick et Jean-Marc qui, avec des motifs tellement légers (pour l’un la visite d’un fils Québécois qu’il ne voit que 2 fois par an, pour le 2ème des soucis professionnels, pour le 3ème une autorisation de sortie limitée, et pas que du territoire, …) avaient décidé de raccourcir leur séjour. Il y avait également Arnaud pas trop copain avec la randonnée et Philippe qui voulait avant tout grimper.
C’est fort d’un groupe, certes disparate et fluctuant, mais à peu près constitué, qu’il fallait songer à réserver les refuges, les options conjointes étant de rayonner autour du Pic du Midi d’Ossau et du Vignemale pour Serge, son fils et Sappho et de s’appuyer sur les refuges du Vignemale et du Balaïtous pour alterner grimpe en grandes voies et alpinisme pour Arnaud, Philippe et les 3 autres compères à temps partiel et de se regrouper tous ensemble à l’occasion ….
Je passerai également assez vite sur le cas Guillaume qui, embarquant Aurélie et ne sachant sur quel pied danser, optait alternativement pour l’un ou l’autre projet selon les humeurs du jour ….
C’était à l’évidence un peu compliqué tout ça mais semblait jouable …, à condition de prévoir un tableau croisé dynamique à double entrée pour l’organisation des nuitées et de pouvoir compter sur un nombre suffisant de places dans les refuges. Patatras, ce château de carte un peu branlant allait très vite s’écrouler, les refuges susdits étant quasi-complets.
Bâti à partir d’un groupe restreint, le projet de Serge pouvait néanmoins être maintenu, celui de Philippe et d’Arnaud tombait à l’eau. A condition d’une météo clémente dans les Pyrénées (pas gagné), il restait à trouver un point de chute pour une partie du groupe. C’est finalement vers la Dent d’Orlu en Ariège (camping), alléchante question grandes voies et facile d’accès pour les temps partiels, que le projet alternatif allait s’organiser.
Je passe sur les péripéties des différents séjours (un peu de pluie dans les Hautes-Pyrénées, au sec en Ariège, clin d’œil à Sappho, ...) mais au final, un projet mené à bien pour Serge et sa bande avec pour faits d’arme les ascensions du Pic du Midi d’Ossau, de Penne-Sarrière et du Vignemale par le glacier d’Ossoue. De bonnes journées de grimpe à la Dent d’Orlu sur des voies de 4 longueurs au minimum avec un superbe rocher alternant dalles, dalles et passages un peu plus athlétiques avec pour point d’orgue pour Arnaud et Philippe l’ascension de la voie « Les enfants de la Dalle » (25 longueurs pour 950 m de grimpe dans le niveau 5b/5c avec un passage en 6a+, puis encore 150 m d’arêtes en 3-4 pour atteindre le sommet, avant un retour Roch n’Roll de 3 bonnes heures …).
J’oubliais la séance vidéo-gag/pieds-nickelés de Guillaume. Après une grâce matinée bien méritée (surtout Aurélie pour le mérite et la grasse mat …), ils avaient décidé de nous rejoindre au secteur Pujol à la Dent d’Orlu (un magnifique rocher bien sculpté). Comme d’habitude, la corde était vaguement posée sur le sac à dos de Guillaume. Arrivés à l’attaque des voies, la corde s’était volatilisée. L’avait-il oublié dans la voiture ? Quelqu’un, voire un animal, lui avait-il subtiliser discrètement en chemin ? Que nenni, elle était tout simplement restée accrochée à un arbre, ce qui nous a bien fait rire à la descente de notre voie (rondement menée) ….
Finalement, Guillaume et Aurélie ont gouté aux 2 projets alternant Dent d’Orlu et Vignemale. Les 3 compères sont rentrés à Blois en temps et en heure à mi-séjour et tout le monde était content ….
On remet ça l’année prochaine en mode « 1 seul groupe » ? dans les Alpes cette fois ?
Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais !!!
Philippe B
